Un été avec Paul Valéry
« Il y a deux Paul Valéry : celui des petits classiques illustrés […] et le sacripant drolatique, l’anar espiègle, le gamin salace aux mauvaises pensées, “l’esprit le plus méphistophélique de notre littérature”, sans parler du coureur et du farceur. Oui, cela fait deux en un : le bienséant et le frondeur, l’homme d’institution et l’irréconcilié. »
L’été sied à Paul Valéry (1871-1945), ce solaire impénitent qui nous enjoint de plonger dans la mer pour mieux renaître. Même en maillot de bain, ce grand amoureux des femmes, de la peinture et de la musique, reste un homme du trait, du brillant, de l’éclat, du paradoxe et du charnel. Son oeuvre dessine une rose des vents. L’auteur de l’universel Cimetière marin est aussi « un lanceur d’alerte » sur la fragilité de notre civilisation et de notre société mondialisée.